Intervention de Arthur Delaporte

Séance en hémicycle du jeudi 30 mars 2023 à 9h00
Lutte contre les arnaques et les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte, rapporteur de la commission des affaires économiques :

« Bref, mes bébés, par rapport aux lois des influenceurs, franchement c'est trop bien qu'ils aient fait ça. Moi, je suis complètement d'accord avec eux. Et là, y'a mon avocate qui est en train de me préparer genre tout ce que je dois faire parce qu'en fait, moi, avec mes réseaux, j'fais tellement de conneries […] j'ai pas envie de me prendre une amende ou de me faire suspendre […] donc franchement, je trouve ça bien […] qu'ils aient fait des lois, qu'ils encadrent ce métier, parce qu'influenceur, c'est un nouveau métier, donc y'a pas de loi […] mais il va falloir que je respecte toutes ces lois et, moi, ça me fait trop trop peur, je vous jure, mais je vais faire attention. »

Chers collègues, comme Maeva Ghennam, qui incarne pour beaucoup les dérives de l'influence commerciale, faites attention à la loi qui arrive. Un grand nombre d'influenceurs nous soutiennent et attendent avec impatience l'entrée en vigueur de ce texte qui va imposer des règles là où règne surtout, pour l'instant, la loi de la jungle. Il est d'ailleurs pionnier, en Europe et dans le monde.

Ce qui nous anime, c'est d'abord la volonté de protéger les victimes de l'influence. Elles sont tellement nombreuses ! Dropshipping, produits défectueux ou dangereux, promotion illégale de l'alcool, détournement de matériel médical pour faire maigrir, conseils bidon de santé rémunérés, promotion de placements financiers dangereux ou d'une pratique illégale de la chirurgie esthétique, absence de transparence sur le caractère promotionnel ou publicitaire des publications : une minorité d'influenceurs peu scrupuleux ont tout osé, jusqu'à s'enrichir frauduleusement en abusant de la confiance ou la crédulité des membres de leur communauté. Le chapitre II de la proposition de loi vise à mettre fin à ces différentes dérives.

Prenons l'exemple de cette femme qui déclare : « Je me sens tellement bête… J'ai convaincu mon mari d'investir nos économies. Entre le trading, Animmon et les monnaies, on en est à une perte d'environ 10 000 euros. Tout ce qu'on avait réussi à économiser pour notre famille. » Grâce à notre proposition de loi, la honte doit changer de camp.

Parce que nous croyons fermement que c'est au Parlement que se fabrique la loi – une idée qui pourrait sembler incongrue, dans un contexte politique où le Parlement a été maltraité,…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion