Le programme Galileo surclasse le GPS américain et, malgré presque dix années de retard, l'Europe peut s'enorgueillir de cette réussite basée sur la coopération des États membres. Toutefois, si Galileo est capable de géolocaliser un appareil avec une précision de vingt centimètres, cette technologie n'est pas encore disponible sur les smartphones, aux dépens des potentialités économiques et de la compétitivité européenne. L'accès aux solutions offertes par Galileo va-t-il se démocratiser ?
Quels sont les capacités européennes et le rôle de l'ESA dans les moyens dont nous disposons pour garantir notre indépendance dans la conquête spatiale ? Je pointe du doigt notre retard en matière de lanceurs spatiaux, la fin de Soyouz à Kourou, l'arrêt d'Ariane 5, les retards d'Ariane 6 et l'échec de Vega-C. Cette série de déboires pulvérise nos volontés d'indépendance européenne en matière d'accès à l'espace. Dans la course face aux Chinois, aux Américains, avec SpaceX dont les lanceurs révolutionnaires permettent d'énormes économies de conception, et aux Russes dont les lanceurs Soyouz ont une fiabilité éprouvée depuis soixante-dix ans, où en est l'Europe ? Avez-vous un plan pour stopper cette spirale qui ressemble à un échec ?