. Monsieur le directeur général, votre présence parmi nous montre l'importance et la reconnaissance que vous accordez au rôle de la France depuis l'origine dans l'aventure de l'Agence spatiale européenne. Par-delà le montant de sa contribution, la France est très investie dans l'aventure spatiale. La concurrence internationale est de plus en plus rude et le défi pour l'Europe est de devenir une puissance spatiale compétitive, autonome et souveraine. Sans maîtrise de l'espace, pas de réelle souveraineté technologique, pas de réelle souveraineté industrielle et économique, pas de réelle souveraineté militaire et stratégique. L'Europe a fait preuve de son excellence industrielle. Elle continue à produire des résultats remarquables, dont le télescope James Webb bien connu du grand public, mais elle n'a pas su prendre à temps des virages stratégiques dans les domaines des lanceurs, des constellations de satellites de télécoms, ce qui doit être corrigé le plus rapidement possible.
Vous avez évoqué l'irruption de nouveaux acteurs privés américains, comme SpaceX. Quel peut être le rôle des industriels privés en Europe ? Celle-ci peut-elle offrir un terrain de développement à l'émergence de tels acteurs ? Comment réduire la pollution spatiale et les très nombreux débris qui encombrent l'espace et qui peuvent perturber l'activité des satellites ?