Je souligne, mais j'y reviendrai lors de la discussion du programme de stabilité, que l'inflation que nous subissons est due, en grande partie, au renchérissement du coût de l'énergie, affecté à son tour par celui des matières premières et du transport, mais également par la spéculation. Cette dernière est favorisée par la dérégulation du marché du gaz et de l'électricité, que nous avons condamnée et qui explique l'augmentation du prix du gaz au cours de ces dernières années.
Tant que nous n'agirons pas sur ces causes, l'inflation continuera à galoper. Il faut aller vers les circuits courts, la relocalisation et la renationalisation, en développant des pôles publics de l'énergie, et il faut lutter contre la spéculation – ce qui est possible, je l'ai dit dans une précédente intervention.
Pour aller dans cette direction, il n'y a pas d'autre moyen que d'investir massivement dans la bifurcation écologique, et notamment dans la sobriété énergétique.
Plus vous reculerez le moment de cet investissement, plus vous reculerez le choix de la sobriété énergétique, plus le risque de voir la dérégulation du marché entraîner de l'inflation grandira, avec tous les problèmes que nous connaissons actuellement.
L'investissement massif dans la bifurcation écologique doit être la préoccupation première. On n'y coupera pas.
Madame Bergé, non, nous ne sommes pas pour l'augmentation des taxes et des impôts de manière globale.