Vous vous êtes fait connaître lors d'une émission politique sur France 2 en avril 2017, dans laquelle vous aviez interrogé le candidat Emmanuel Macron sur sa participation à une réunion dans un restaurant de luxe qui rassemblait des lobbyistes d'Uber, le directeur de cabinet du ministre, à savoir M. Kohler, des députés et des sénateurs. Le candidat Emmanuel Macron vous avait alors répondu la chose suivante : « Quand on profère des accusations aussi graves, on donne des noms, on donne la liste et on va devant le juge ». Quelle fut votre réaction à la suite des révélations des Uber files compte tenu de ce que vous saviez de cette rencontre ?
Sur les méthodes de lobbying d'Uber, avez-vous constaté des évolutions sur sa manière de procéder vis-à-vis des décideurs publics, notamment à l'occasion des débats relatifs à la formation des chauffeurs VTC ? Je rappelle qu'un deal était intervenu pour conditionner la fermeture de la plateforme UberPop à des modifications de la réglementation visant à assouplir les contraintes de formations des chauffeurs VTC.
De plus, vous venez de dire rapidement qu'en 2015, alors que vous étiez en réunion avec le directeur du cabinet de M. Vidalies au ministère des Transports pour négocier une reprise en main des tarifs, le ministre ne pouvait vous donner une réponse sur la position du gouvernement avant de connaître la position du patron d'Uber de l'époque. Cette démarche est étonnante quant à la manière dont étaient prises les décisions en matière de politiques publiques.