Concrètement, un taxi indépendant peut, avec son organisation professionnelle, aller se plaindre, discuter et négocier les tarifs avec le ministère des Transports et, au niveau local, avec les préfectures. Si demain les taxis viennent à manquer ou si les clients sont beaucoup trop nombreux, les taxis ouvriront des négociations avec l'État et, au niveau local, avec les préfectures pour ajuster le tarif règlementé. En revanche, ce ne sont pas les plateformes telles que G7, Allo Taxi ou Alpha Taxis qui vont imposer le tarif aux chauffeurs de taxis : elles ne font que de la mise en relation, comme dans d'autres secteurs. Par exemple, vous pouvez commander un repas sur la plateforme Allo Resto mais elle ne va jamais demander à un restaurateur d'installer une terrasse ou de changer un menu. De même, Go voyage est une plateforme de mise en relation entre les voyageurs et les compagnies aériennes : elle ne va pas donner d'instructions à Air FranceKLM, à Transavia ou à Aiglazur ni leur imposer leurs tarifs. En effet, une plateforme de mise en relation n'a pas à contrôler le tarif des chauffeurs ni l'aspect disciplinaire car il revient à l'État et aux organisations professionnelles de chauffeurs de gérer ces sujets. Par exemple, les problèmes de discipline dans le secteur des taxis sont traités en commission de discipline préfectorale, comme le précise d'ailleurs la loi Grandguillaume.