Nous avons initié le combat contre ce nouveau modèle économique dans les années 2013 et 2014. À cette époque, il existait un système de capacitaires prévu par la loi d'orientation des transports intérieurs (LOTI) qui permettait à toute personne, sans autorisation particulière, de transporter moins de dix personnes. Ce statut peu utilisé jusqu'alors a été exploité par Uber pour implanter ses chauffeurs sous le statut LOTI. Heureusement, ce statut a été supprimé en 2016 grâce à la combativité dont nous avons fait preuve. Par ailleurs, le modèle Uber consiste à faire croire aux chauffeurs qu'ils sont indépendantss et qu'ils sont leur propre patron alors qu'il s'agit réellement d'un modèle de subordination vis-à-vis de la plateforme. D'ailleurs, environ un millier de dossiers ont été déposés par des chauffeurs Uber aux conseils de prud'hommes, depuis plus de six ans, pour demander leur requalification en tant que salarié. Plus le temps passe, plus nous constatons que ce modèle économique n'est pas viable. Cette situation, couplée aux révélations des Uber files, justifient cette commission d'enquête.