Dans les huit dossiers que j'ai évoqués précédemment, nous percevons l'intervention d'États ou de structures étrangères auprès de personnalités publiques ou de décideurs français. Il peut s'agir d'élus, de partis politiques ou d'agents publics. On voit la main étrangère venir s'immiscer, en général par le biais d'actions corruptrices.
J'ai évoqué l'aspect religieux en pensant à une affaire en cours pour laquelle cette dimension a fait l'objet d'interrogations, sans pour autant que l'on identifie un mouvement de cet ordre en train de tenter de prendre le contrôle de décideurs publics français. L'hypothèse d'un aspect religieux semble plutôt s'éloigner dans ce dossier, mais je ne peux pas m'étendre davantage.
Ce que je voulais dire, c'est que la palette est très large malgré un nombre réduit d'affaires.
Je me permets de faire un lien avec la fin de la question précédente sur les fuites. Le PNF est très préoccupé par la sécurisation de ses serveurs informatiques. Des procédures internes ont été mises en place pour cloisonner l'accès des personnels aux dossiers considérés comme sensibles. Mais nous pourrions aussi faire l'objet de cyberespionnage. C'est une préoccupation, car les autorités étrangères ont parfaitement identifié le caractère sensible des dossiers traités par le PNF. Des cyberattaques constitueraient une autre forme d'ingérence étrangère.