Très sincèrement, je n'ai pas souvenir que des réunions spécifiques aient porté sur la situation des membres du « commando Érignac », de leur lieu d'incarcération et de leur statut particulier lorsque j'occupais les fonctions que vous avez rappelées. Il était question du maintien ou du renouvellement du statut à cette époque, mais cela n'a pas fait l'objet d'un débat particulier, du moins auquel j'aurais participé. L'application du statut de DPS pour des personnes condamnées pour assassinat en lien avec une entreprise terroriste ne soulevait pas en soi des questions particulières. De plus, très peu de personnes étaient concernées par ce statut à ce moment. En effet, étaient condamnés du chef que j'ai rappelé les trois membres du « commando Érignac », auxquels s'ajoutaient trois membres de l'ETA selon mon souvenir. Il s'agissait des personnes qui avaient assassiné des policiers espagnols à Capbreton et le policier français en Seine-et-Marne. L'application du statut de DPS était suffisamment rare pour que la question ne se pose pas de cette manière. Les personnes concernées avaient été condamnées pour des faits comptant parmi les plus graves prévus par le code pénal, et elles pouvaient légitimement être considérées comme présentant une situation de dangerosité particulière justifiant ce statut. Je n'ai pas souvenir de débats particuliers les concernant.