C'est très étonnant : depuis quatre jours que nous délibérons, nous avons entendu plusieurs fois sur les bancs de la coalition présidentielle qu'il fallait parler plus d'olympisme, des Jeux olympiques et paralympiques. Or l'article 14 bis porte sur la Coupe du monde de rugby : étonnant, non ? Alors qu'on nous dit de parler plus des JO, certains articles portent sur la Coupe du monde de rugby – vous noterez que j'aime bien le rugby. Si le projet de loi avait porté sur le rugby, nous aurions été ravis d'avoir une belle discussion sur ce sport qui construit le penser-ensemble en déconstruisant les logiques individualistes. Mais non, en fait, on nous propose encore une fois d'utiliser le prétexte d'un événement sportif pour déroger au code de l'environnement en matière de publicité. Décidément, c'est une obsession : faire en sorte que le code de l'environnement soit déshabillé de multiples façons.
Or, à force de déroger sans arrêt au code de l'environnement, l'exception tend à devenir la règle. À considérer à chaque occasion qu'il n'est pas nécessaire d'appliquer le code de l'environnement, il n'en reste plus grand-chose. Vous comprendrez que c'est excessif pour nous, d'autant plus que le Gouvernement français a été condamné plusieurs fois pour son inaction climatique. Actuellement, ce sont les villes qui sont obligées de compenser et de faire tout le travail pour protéger les citoyens en s'efforçant d'assurer une qualité de l'air minimale. Vous arguez que votre vision de l'olympisme sera écologique, protégera l'environnement et respectera la biodiversité alors que, dans la réalité, vous n'arrêtez pas de vous asseoir sur le droit de l'environnement. Si, vraiment, « le droit de l'environnement, ça commence à bien faire ! », dites-le, on ira plus vite !