Le projet de loi prévoit que les bénévoles engagés au sein de la polyclinique sont « particulièrement sensibilisés » à l'accompagnement des sportifs en situation de handicap. L'association Collectif Handicaps estime qu'une sensibilisation est loin d'être suffisante pour accueillir dignement les personnes en situation de handicap, et les députés du groupe Écologiste – NUPES partagent cet avis. Pour avoir travaillé à l'hôpital public pendant quelques années, je peux témoigner que la plupart des professionnels, qu'ils soient médecins, aides-soignants ou infirmiers, ne sont pas spécifiquement formés au handicap.
Les personnes en situation de handicap sont encore largement discriminées dans le milieu de la santé et peuvent être victimes de jugements négatifs ou d'un défaut de compréhension de leurs besoins spécifiques par les professionnels de santé qui ne sont pas formés. En outre, les personnes qui souffrent d'une déficience intellectuelle ou de troubles du comportement ont souvent peur des soins. Ainsi, 77 % des personnes souffrant de handicap ont dû renoncer à un soin en 2019. Ce chiffre s'explique notamment par le manque de formation initiale et continue du personnel de santé, car, contrairement à ce qui a été affirmé en commission, ce n'est pas parce que l'on a bénéficié d'une formation en médecine que l'on est formé aux enjeux spécifiques de l'accueil des personnes en situation de handicap.