Comme les amendements de mes collègues, il vise à permettre aux soignants non vaccinés d'être volontaires pour participer aux activités du centre de santé à l'occasion des Jeux olympiques et paralympiques. Plusieurs éléments plaident en sa faveur.
Les délégations étrangères ne seront pas soumises à l'obligation vaccinale que l'on impose encore, pour l'instant, aux soignants français – depuis 2021, selon la Fédération hospitalière de France, 4 000 soignants, dont 500 infirmiers, ont été suspendus pour l'avoir refusé. Par ailleurs, lors des Jeux olympiques, plus les soignants français disponibles seront nombreux, moins le risque de tensions de l'offre médicale dans les secteurs ruraux sera grand. Au vu de l'état actuel de l'hôpital public et des urgences à Troyes, dans l'Aube – département dont je suis issu –, je m'inquiète du sort qu'il connaîtra quand les soignants seront mobilisés à Paris pour les Jeux. Il importe donc de mobiliser au maximum les soignants, en intégrant ceux qui sont suspendus aux Jeux olympiques, comme, plus globalement, à tous les événements en France.
Dans son projet d'avis du 20 février 2023, la Haute Autorité de santé a ouvert la voie à la réintégration des soignants non vaccinés partout en France. Il est temps de le faire – c'est même urgent pour les Jeux – ; à défaut, notre pays se fracturera.
Ce serait un choix gagnant-gagnant tant pour les déserts médicaux et les territoires en tension en matière de santé que pour les Jeux olympiques.