Il y a quelques jours, lors de votre audition devant la commission des lois et la commission de la culture réunies pour l'occasion, vous avez déclaré, madame la ministre, que nous n'avions pas d'autre obligation que de réussir. Les Jeux olympiques et paralympiques vont donc réunir les meilleurs sportifs mondiaux, qui s'attacheront à aller chercher une médaille au bout de l'effort. À eux les épreuves sportives ; à nous l'organisation des Jeux, l'accueil des délégations et les soins à apporter aux sportifs. C'est là que vos mots prennent tout leur sens. Nous n'avons effectivement d'autre obligation que de réussir. Réussir la cérémonie d'ouverture, l'organisation des épreuves, les retransmissions dans le monde entier. Réussir aussi la partie cachée de l'événement, faire preuve d'excellence dans tout ce qui ne se voit pas. L'hôpital qui accueillera les sportifs fait partie de ces installations vitales, qui seront peu mises en valeur.
Selon la formule consacrée, nous disposons d'un système de soins que le monde entier nous envie. L'article 1er de ce texte propose la création d'un centre de santé, et la gestion de cette polyclinique olympique et paralympique par l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris. L'AP-HP gère une petite quarantaine d'hôpitaux, et ses 100 000 professionnels prennent annuellement en charge plus de 7,5 millions de sportifs – ces professionnels seront secondés par les volontaires engagés pour l'occasion. Je gage que lors des Jeux olympiques nous montrerons au monde entier comment l'hôpital français est un secteur d'excellence et comment nous saurons recevoir, diagnostiquer et soigner les sportifs qui en auront besoin.
Alors, nous pouvons discourir longtemps de l'utilité de recevoir ces jeux à Paris en 2024, mais, la décision ayant été prise par d'autres, il nous appartient désormais qu'ils deviennent une réussite, et la création de cette polyclinique olympique et paralympique concourra, j'en suis certain, au succès des jeux de Paris 2024. C'est pourquoi les députés du Rassemblement national voteront l'article 1er .