Quels sont les objectifs en matière de production ? On l'ignore. Quels seront les besoins de consommation ? On ne le sait pas davantage : la question est renvoyée à la prochaine programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) puisque vous avez mis la charrue avant les bœufs. Quels seront les usages de l'électricité ? Quelle technologie choisir pour les futurs réacteurs ?
Quels seront les acteurs du nouveau nucléaire ? Nous souhaitons – et d'autres députés partagent cette préoccupation – que soit conforté le rôle d'EDF en tant que chef de file du nucléaire français.
Comment sera financé le nouveau nucléaire ? À cette question gigantesque vous n'avez pas, pour l'instant, apporté de réponse.
Enfin, quelles compétences humaines mobiliser pour relancer cette filière ?
Des amendements adoptés à l'initiative des Républicains et, sur la question des compétences, de notre collègue Sébastien Jumel ont permis d'améliorer le texte et vous amèneront à expliciter vos choix devant le Parlement.
Nous regrettons cependant votre absence d'engagement en faveur de la relance du projet de réacteur rapide refroidi au sodium à visée industrielle (Astrid), le nucléaire de la quatrième génération, qui a l'immense mérite de régler le problème de la disponibilité de la ressource nucléaire et celle des déchets. Sans doute ce manque de détermination s'explique-t-il par la fragilité de votre foi de récents convertis.
Mais nous revenons de si loin que nous ne raterons pas ce rendez-vous : nous voterons pour le projet de loi relatif à l'accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires.