L'énergie solaire connaît une accélération spectaculaire partout dans le monde. Partout, sauf en France. Le Gouvernement a fait voter une loi sur les énergies renouvelables tellement faible qu'elle ne contient aucun objectif et aucun moyen. Dans les couloirs de l'Union européenne, il continue à freiner la définition d'objectifs ambitieux de développement des énergies renouvelables, afin de pouvoir y intégrer l'hydrogène produit à partir du nucléaire.
Nous attendons toujours une véritable loi de programmation sur l'énergie et le climat, pour enfin respecter nos engagements selon une trajectoire socialement acceptable. En 2005, Nicolas Sarkozy a fait le pari de l'EPR. Résultat : douze ans de retard et une facture de 17 milliards supplémentaires. Pourtant, le Gouvernement fait le pari d'édifier quatorze EPR, qui ne sont ni construits ni financés. Il relance un secteur en faillite et inopérant face aux conséquences du réchauffement climatique. Cet été, plus de 50 % des réacteurs étaient à l'arrêt, faute d'eau pour les refroidir. Le nucléaire est la deuxième activité la plus consommatrice d'eau douce : 31 % de l'eau consommée sert au fonctionnement des centrales. Alors que la bataille de l'eau a déjà commencé, voulons-nous vraiment dépendre d'une énergie aquavore ? Voulons-nous vraiment choisir entre refroidir les centrales et boire ?