Ma question s'adresse à la Première ministre, chargée de la planification écologique. Le dernier rapport du Giec, publié hier après huit ans de travaux, est formel. Les politiques menées actuellement, y compris en France, nous mènent à un réchauffement de 3,2 degrés à l'horizon de 2100. Chaque fraction de degré supplémentaire est une menace pour les écosystèmes et la santé humaine. Les risques s'intensifient et les plus vulnérables en paient déjà le prix. Il est urgent d'agir.
Pourtant, la publication de ce rapport n'a suscité aucune réaction de la part du Président de la République – ce sera peut-être pour demain, lors du journal de treize heures ? – ni de votre part.
Nous l'avons dit et répété : retraites et climat, même combat. Car derrière la réforme des retraites se cachent les stigmates du tout-productivisme qui vous guide aveuglément – travailler plus pour produire et consommer toujours plus, peu importent les limites planétaires. C'est aussi pour cette raison que les jeunes sont dans la rue.
La France se croit une bonne élève en matière climatique et vous, pareils à Dédale, homme de tous les talents, qui croit par arrogance que la technique réparera les problèmes qu'il a créés – on connaît la suite : l'histoire du Minotaure et le mythe d'Icare –, vous brandissez toujours une solution technique ou numérique face aux différents problèmes.