Madame la ministre de la culture, je me suis rendue au Palais de Tokyo pour dénoncer le tableau de Miriam Cahn, qui présente aux yeux de tous une scène de pédocriminalité. Ce tableau représente un enfant à genoux, les mains ligotées dans le dos, forcé à une fellation par un adulte. Rien ne justifie l'exposition d'une telle œuvre, pas même le prétexte de la dénonciation de crimes de guerre. Depuis le 17 février, ce tableau à caractère ouvertement pédopornographique est exposé dans la sphère publique sans interdiction aux mineurs dans un musée du 16
Rappelons que si nous-même et d'autres associations de protection de l'enfance n'avions pas dénoncé l'exposition des dessins de Bastien Vivès, il aurait été exposé cette année au festival de la bande dessinée d'Angoulême. Son exposition a été annulée et il est désormais sous le coup d'une enquête préliminaire de la brigade de protection de la famille pour diffusion d'images pédopornographiques.
Comme l'a rappelé l'association Innocence en danger, qui a demandé le retrait de la toile, le tableau de Miriam Cahn nuit gravement à nos valeurs communes et au combat pour la protection de l'enfance.
En tant que membre de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, en tant que membre de la Délégation aux droits des enfants, mais surtout en tant que femme et en tant que mère, je vous le demande, madame la ministre : l'exposition de ce genre de tableaux sera-t-elle l'un des marqueurs de votre mandat, un glissement vers la démocratisation et l'acceptation de ce type d'œuvres ? Si ce n'est pas le cas, je vous le demande solennellement : quand ce tableau va-t-il être décroché ?