Vous dites que c'est pour le bien du peuple qu'il faut parfois aller contre sa volonté. Mais le désaccord massif des Français avec votre réforme et avec le recul de l'âge de départ à la retraite n'est pas un caprice de mal informés.
Voilà donc plusieurs mois qu'ils utilisent tous les recours démocratiques possibles pour exprimer leur désaccord : la grève, si dure et si chère ; des manifestations massives à répétition dans un calme que vous avez vous-mêmes salué ; des syndicats unis comme rarement. Et, de votre côté, c'est le coup de force permanent. Après avoir sacrifié deux années de vie de tous les Français contre leur volonté, qu'avez-vous l'intention de faire contre celles et ceux qui ne baisseront pas les yeux devant vous ? Les coups de matraque, les gaz lacrymogènes, la jeunesse du pays à genoux les mains sur la tête ? Votre obstination est en train de mettre le pays à feu et à sang, sous le regard de la presse internationale qui découvre parfois que la France est un simulacre de démocratie parlementaire, un pays où l'exécutif peut gouverner seul contre tous.
Le retour au calme, c'est la démocratie. Sinon, la solution c'est le peuple. Interrogez-le donc par référendum !