Nous ne sommes pas sourds, chers collègues, nous entendons les mécontentements et les inquiétudes. C'est parce que nous les entendons que nous avons entrepris, avec les sénateurs, de faire évoluer ce texte pour corriger le système des retraites en faisant reculer les inégalités dont des millions de nos concitoyens font actuellement l'expérience car, dans les faits, ce n'est pas cette réforme mais le système actuel qui est injuste.
Ce que nous proposons, c'est une meilleure prise en compte des situations des familles, des carrières des femmes et des carrières longues ainsi que la valorisation de l'engagement des sapeurs-pompiers volontaires et des élus locaux – et ce ne sont là que quelques exemples.
Le projet de loi ne prétend pas, bien sûr, gommer toutes les injustices qui existent – elles sont nombreuses – mais il y contribue en consacrant 7 milliards d'euros à leur réparation, ce qui n'est pas négligeable – c'est même plus d'un tiers des économies réalisées.
C'est donc une réforme courageuse qui a été décidée par le Président de la République et menée par le Gouvernement. Je veux le dire très clairement : le traitement réservé dans cette assemblée au ministre du travail, Olivier Dussopt, pendant les débats, et à la Première ministre, Élisabeth Borne, jeudi dernier, est inacceptable et indigne.