Quoi qu'il en coûte à la démocratie, le Président de la République a imposé cette réforme au cœur d'une crise sociale longue de cinq ans : après la crise des gilets jaunes qui a révélé l'asphyxie entraînée par l'injustice fiscale, après la crise du covid qui a montré la démesure du mythe libéral, puis la guerre en Ukraine qui a mis en lumière les revers d'une mondialisation anxieuse, vous aggravez, en pleine crise de la vie chère, le sort des Français.
Ne le voyez-vous donc pas, vous qui participez au Gouvernement ou qui siégez sur les bancs de la majorité ? Le pays souffre ; et le mal qui le ronge, c'est l'injustice.
Ne voyez-vous pas que la question qui nous occupe a des sources bien plus profondes et des conséquences bien plus vastes que votre seule réforme des retraites ?