Je pense bien sûr à l'article 11. Le référendum aurait peut-être permis d'éviter de tomber dans cette nouvelle crise politique qui prouve que depuis les gilets jaunes, aucune leçon n'a été retenue par l'oligarchie. En démocratie, il n'est pas honteux de reculer face à la volonté du peuple. En recourant au 49.3, c'est précisément elle que vous tentez de forcer.
Mais il est trop tard, madame la Première ministre. Quelle que soit l'issue du vote de ce jour, vous aurez échoué : échoué à convaincre la représentation nationale, mais surtout, et c'est finalement cela qui compte, échoué à convaincre les Français. Si votre brutalité n'étonne plus personne, elle s'est accompagnée cette fois-ci d'une propension au mensonge et au contournement marquée et remarquée. Jusqu'au bout, et dans un cynisme absolu, vous avez tenté de dissimuler les manquements de votre projet. Cynisme quand le nombre réel de bénéficiaires de la promesse d'une retraite minimale à 1 200 euros est passé de 2 millions à 10 000. Cynisme lorsque M. Dussopt ose dire à la représentation nationale qu'il n'a aucun compte à lui rendre, foulant ainsi au pied notre Constitution.