J'aurais aimé que la question du climat soit ajoutée à l'analyse que pose votre rapport. La question de nouvelles installations nucléaires ou du prolongement de certaines devra prendre en compte la question des étrillages de fleuves et la question de la remontée des eaux avec le changement climatique.
Sur la nécessité de repenser une organisation de filière, notamment sur les minerais stratégiques, aujourd'hui on est très dépendants de l'extérieur. Avec le rattrapage du retard sur le fait qu'on se soit toujours concentré sur les gros réacteurs, par rapport à des pays comme les États-Unis, on a maintenant du retard sur les petits réacteurs. J'aurais aimé qu'il y ait un développement sur la recherche qui est mentionnée, ainsi que sur la question des déchets qui n'est pas abordée.
J'ai un certain nombre de questions. D'abord vous dites que la production des énergies renouvelables ne peut garantir seule la sécurité énergétique. Vous l'admettez dans votre rapport. Cela pose la question du mix au niveau international : est-ce que ça veut dire qu'il faut mettre du nucléaire dans tous les pays du monde si on veut une énergie décarbonée ? L'IRENA (Agence internationale pour les énergies renouvelables) ne le pense pas et d'autres ne le pensent pas non plus.
Il manque également la question des coûts. Vous dites que c'est une énergie décarbonée à faibles coûts. Je pense qu'il faut des prévisions sur les coûts.
Ensuite et dernier point, aucune mention dans votre texte, alors que c'est un texte sur l'Union européenne, de la guerre en Ukraine et des conséquences que cela eu, notamment à Zaporijjia, et du risque, si on avait beaucoup de centrales nucléaires partout, que ces centrales nucléaires deviennent des armes de guerre, car cela serait des points de faiblesse qui ont déjà été identifiés.