La question du nucléaire est cruciale et déterminante, aussi bien pour notre souveraineté énergétique que pour notre industrie, notamment pour nous permettre d'exporter nos technologies.
Votre rapport nous rappelle à quel point la France doit aujourd'hui s'imposer face à la volonté de certains États de ne pas prendre en compte l'hydrogène bas carbone pour mesurer le respect de l'objectif des 45 % d'énergies renouvelables dans leur bouquet énergétique d'ici à 2030. Il est important pour le nucléaire, comme pour d'autres sujets comme celui de l'interdiction en 2035 des moteurs thermiques, d'éviter toutes les positions trop idéologiques.
Au vu des derniers éléments dans ce dossier de l'hydrogène bas carbone, pensez-vous que la position de la France dans ce dossier parvienne à l'emporter ?
Par ailleurs, l'Union européenne a fixé un certain nombre d'objectifs pour protéger nos sols : la construction ou l'extension de centrales nucléaires sont directement concernées par ces dispositions. Mais au-delà du cas des centrales nucléaires, il faut rappeler ici la forte inquiétude de nombreux élus locaux, qui craignent, avec ce zéro artificialisation nette, de perdre toute possibilité de construction dans leurs communes.
Concernant plus précisément les centrales nucléaires, le nucléaire entraîne une bien moindre artificialisation que d'autres énergies renouvelables. Je crois que nous devons être extrêmement vigilants pour éviter que certains projets ne soient retardés uniquement pour des problématiques de protection des sols. Mais nous avons toutes les raisons d'être inquiets sur ce point-là, étant donné l'opposition de certains États au nucléaire.