La filière nucléaire est bien une filière d'avenir, son développement constitue pour l'Union européenne, non seulement une obligation pour notre ambition en matière de transition écologique, mais aussi pour un impératif de souveraineté.
Une obligation écologique d'une part, car l'Union s'est donnée pour ambition d'atteindre la neutralité climatique en 2050 avec une première réduction de ses émissions de gaz à effet de serre dès 2030. Dans cette perspective, le nucléaire, énergie décarbonée, apparaît comme une des options viables pour réaliser cet objectif.
Un impératif de souveraineté d'autre part, car la guerre en Ukraine nous a démontré combien il était risqué de dépendre d'autres puissances pour assurer notre autonomie énergétique. Pour que notre Union puisse continuer de s'affirmer sur la scène internationale, elle doit au plus vite réaliser son indépendance énergétique.
Souvenons-nous que le traité instituant la Communauté européenne de l'énergie atomique, le traité Euratom, a été signé en 1957 à Rome, en même temps que le traité instituant la Communauté économique européenne : c'est dire combien l'industrie nucléaire civile a été considérée dès la fondation de l'Union comme un secteur stratégique. La France, avec son parc nucléaire qui est le plus grand d'Europe et le second au monde après les États-Unis, doit être le moteur de ce renouveau européen dans le domaine de l'atome.
Je souhaite interroger le rapporteur sur la dernière partie de son rapport. Le marché de l'atome doit faire face à de nouveaux acteurs, comme la Chine, à côté de concurrents historiques comme les États-Unis, comment nos filières européennes se démarquent-elles sur le marché de l'énergie ?