Je partage les éléments exprimés. On regrette le contexte de remise en cause des droits qui nous amène à demander cette inscription, mais je souhaitais aussi qu'on se félicite du mouvement visant à les garantir. Le droit à l'avortement est inscrit dans le droit français depuis 1975 et nous devons encore garantir son égal accès. Son inscription dans la Charte des droits fondamentaux le consolidera car il est difficile de réviser un traité.
Le texte de l'avis politique pourrait cependant être amélioré. Je suis favorable à cet avis politique qui l'inscrira dans le droit européen mais je me suis permis de proposer de l'amender. Aujourd'hui, dans l'Union européenne, des femmes renoncent malgré elles à avorter. Il convient donc de rappeler que les pouvoirs publics doivent accorder une priorité à la protection des droits sexuels et reproductifs des femmes et garantir leur accès réel à l'IVG. Les obstacles peuvent être pratiques, comme l'éloignement et la difficulté d'accès à des praticiens, économiques ou culturels. C'est pourquoi notre groupe a déposé un amendement qui ajoute ces éléments.