Nous sommes aujourd'hui réunis pour évoquer un sujet très important puisqu'il concerne un droit absolument essentiel pour les femmes, pour les citoyennes européennes et, plus globalement, tous les citoyens : celui de pouvoir disposer librement de son corps, celui de pouvoir accéder librement, sans entrave et en sécurité à la possibilité de recourir à une interruption volontaire de grossesse. Par le présent avis politique, Monsieur le Président, vous nous proposez, à l'instar de ce qu'a émis comme position officielle le Parlement européen, et de ce que le Président de la République appelle de son vœu, d'inscrire dans le Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, le droit, pour toutes les femmes résidant dans les États membres de l'Union européenne, de recourir à l'IVG. Je partage avec vous l'attachement à cette Charte et à la vocation humaniste, ouverte, universelle des valeurs qui fondent notre Union. Au nom du groupe Renaissance, nous sommes donc tout à fait favorables à cet avis politique et à ce qu'une étape supplémentaire, une étape politique, juridique, de nature normative, soit franchie avec l'inscription officielle dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne du droit à recourir librement à l'avortement.
Je rappelle également que ce sujet soulève un enjeu de santé publique, en Europe comme dans le reste du monde. À côté de l'aspect pratique d'un droit qui doit permettre de disposer librement de son corps, la protection de la santé des femmes doit nous préoccuper. En effet, de par le monde comme en Europe, beaucoup trop d'avortements sont toujours accomplis de manière clandestine, non sécurisée, non médicalisée. Tout cela fait peser sur la santé des femmes une menace extrêmement grave. Nous sommes donc extrêmement favorables à l'avis politique que vous portez, Monsieur le Président.