Cet avis politique est l'occasion d'aborder un partenariat qui associe 106 pays, rassemblant 1,5 milliard de personnes réparties sur quatre continents et constitue l'un des cadres de coopération les plus anciens et complets entre l'Union européenne et des pays tiers. Cet accord s'inscrit ainsi dans une tradition d'échange, marquée en 1975 par la Convention de Lomé puis celle de Cotonou.
Le nouvel accord reprend les axes stratégiques autour de la coopération au développement, la coopération économique et commerciale et le dialogue politique.
La situation actuelle de blocage que vous avez pris le soin de décrire, et dont nous pensons également qu'elle résulte d'un rôle joué par la Hongrie particulièrement négatif, doit nous donner l'occasion de nous interroger sur les bases de cet accord de partenariat économique. Les promesses de l'APE ne diffèrent pas vraiment de celles que l'on entendait déjà autour des programmes d'ajustement structurel, dont on connaît aujourd'hui les échecs. Les effets du régime de libre-échange sont dévastateurs en termes économiques. La libéralisation de ces systèmes a un impact sur les petits producteurs mais a également déstabilisé les processus d'intégration régionale en restreignant les capacités d'auto-développement et les industries locales et en favorisant l'appropriation, par des grandes entreprises européennes, d'un certain nombre de parts de marché.
Nous estimons que la nature de ces accords doit être profondément repensée.