L'amendement vise à expérimenter le zéro écran dans les classes de maternelle dans un dixième des départements français pour une durée de deux ans. Cette expérimentation montrerait les bénéfices de l'arrêt de l'écran de la petite à la grande section. Le neuroscientifique Michel Desmurget met en garde contre les dangers du cumul des heures d'écran dès 2 ans. Il a montré que les enfants occidentaux passent en moyenne plus de trois heures par jour devant un écran, ce qui représente près de mille heures pour un élève de maternelle, soit davantage que le volume horaire d'une année scolaire.
En 2015, l'étude Pisa de l'OCDE sur les élèves et les nouvelles technologies a montré que les Français, qui ont consenti d'importants investissements en faveur des technologies de l'information et de la communication dans le domaine de l'éducation, n'ont enregistré aucune amélioration notable des résultats des élèves en compréhension de l'écrit, mathématiques et sciences.
L'étude a également souligné l'inefficacité du numérique pour réduire l'écart de compétences entre les élèves les plus favorisés et les plus défavorisés. « Le fait de garantir l'acquisition pour chaque enfant d'un niveau de compétences de base en compréhension de l'écrit et en mathématiques semble bien plus utile pour améliorer l'égalité des chances dans notre monde numérique que l'élargissement ou la subvention de l'accès aux appareils et services de haute technologie », est-il précisé. À quoi bon, dès lors, maintenir les écrans comme outils pédagogiques dans les écoles maternelles ?