Les pesticides ont assuré la régularité des rendements agricoles depuis la guerre. Comme vous l'avez récemment déclaré dans Le Monde, il faut en réduire le risque et l'utilisation, mais on ne peut pas s'en passer. L'objectif est de trouver des molécules alternatives et non de prononcer des interdictions sans avoir de solution, comme ce fut le cas pour les néonicotinoïdes.
Une transition précipitée vers l'agroécologie peut nuire aux agriculteurs et à l'environnement : moins de production – donc moins de revenus –, davantage de besoins en main-d'œuvre – donc plus de charges –, moins de terres cultivées – donc moins de puits de carbone – et plus de déplacements – donc plus d'émissions.
Pensez-vous que la France va trop loin en matière de réglementation des produits phytosanitaires ?
Comment réguler l'Anses, qui prononce parfois des interdictions sans recueillir l'avis des responsables politiques ?