Vous m'avez reproché tout à l'heure d'employer certains mots. J'ai dit que notre modèle agricole est destructeur d'emplois, de vies et de biodiversité, et je maintiens mes propos. En effet, les emplois d'agriculteur disparaissent ; c'est dans cette profession que le taux de suicide est le plus élevé ; par ailleurs, notre modèle conduit à la destruction d'une part de la biodiversité chaque année, comme le montre la disparition d'espèces de vers de terre, d'insectes et d'oiseaux.
Le fait de demander à sortir d'un modèle d'agriculture industrielle, intensive et productiviste pour protéger le vivant revient, à vos yeux, à promouvoir le Paléolithique. On lit sur le site de votre ministère que « l'agroécologie est une façon de concevoir des systèmes de production qui s'appuie sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes. Elle les amplifie tout en visant à diminuer les pressions sur l'environnement (exemples : réduire les émissions de gaz à effet de serre, limiter le recours aux produits phytosanitaires) et à préserver les ressources naturelles ». Je constate donc que, pour vous, l'agroécologie, c'est le Paléolithique.
Enfin, toutes les études montrent que pour arriver à la neutralité carbone, il faut diminuer notre consommation de viande. Je constate donc également que la neutralité carbone ne fait pas partie de vos objectifs.