Mme la Première ministre a annoncé la semaine dernière la fin de la surtransposition par la France des règles européennes en matière phytosanitaire. On appliquera le principe : pas d'interdiction sans solution. Cette décision annonce, à terme, la fin de la concurrence déloyale subie par les paysans français. Elle invite également à l'accélération de la sortie des pesticides à l'échelle européenne, dès lors que des solutions existent, ce qui aura des effets très bénéfiques sur l'environnement.
Toutefois, la conclusion de l'accord européen prendra du temps et, pour l'heure, nos producteurs de fruits et légumes font face à la concurrence des pays membres de l'Union. L'interdiction de nombreuses matières actives, en France, est peu valorisée auprès des consommateurs. On doit s'interroger sur l'information qui leur est fournie. La mention de l'origine devrait devenir la règle pour tous les produits frais et transformés, quel que soit leur mode de présentation au client, du détail à la restauration hors foyer, étant rappelé que, lorsqu'ils viennent d'un pays étranger, ils sont susceptibles d'avoir été traités par des produits phytosanitaires.