Après une riche semaine au Salon de l'agriculture, nous sommes ravis de poursuivre les débats en commission.
Si notre agriculture demeure une richesse économique indéniable, nous devons la préserver en adaptant le secteur aux questions de santé environnementale et aux grands enjeux environnementaux et climatiques. À cette fin, une loi-cadre sur la santé des sols est en discussion à l'échelon européen. En France, la nécessité de protéger et de restaurer la fertilité des sols agricoles fait consensus. Les leviers sont connus : couverts végétaux, réduction du travail des sols, etc. De nombreuses filières agricoles s'engagent dans cette voie, notamment au sein du mouvement « Pour une agriculture du vivant », avec lequel j'ai échangé la semaine dernière. Bien des problèmes actuels pourraient être contenus, voire résolus en cinq ans grâce à un important plan agroécologique soutenant ces filières, qui, seules, peuvent provoquer la massification des pratiques de rétention de l'eau dans les sols, de réduction des gaz à effet de serre, de stockage du carbone et de développement de la biodiversité.
Le manque de lisibilité du projet agroécologique national et la dispersion des financements publics au profit d'une minorité d'agriculteurs ne permettent pas aux acteurs de savoir dans quelle direction aller. Que proposez-vous pour soutenir au niveau national la régénération des sols, qui constitue la contribution du monde agricole à l'effort climatique national et est sa seule chance d'adaptation aux effets du changement climatique ?