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Intervention de Jean-François Lovisolo

Réunion du mardi 7 mars 2023 à 17h15
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Lovisolo :

Nous sommes régulièrement interpellés par les exploitants agricoles au sujet de la baisse d'attractivité des métiers, de la surtransposition, du manque d'alternatives aux pesticides ou encore des aléas climatiques. De gros problèmes de sécheresse et d'irrigation se posent et certaines filières, comme l'agriculture biologique ou le secteur viticole, sont en crise. L'accès au foncier est un autre enjeu ; il faut mieux accompagner l'installation et l'habitat des jeunes.

Le Président de la République et la Première ministre ont annoncé au Salon de l'agriculture le lancement d'une véritable planification agroécologique afin de trouver des solutions pour chaque agriculteur rencontrant des difficultés, notamment en lien avec les interdictions de pesticides.

Vous y avez-vous-même annoncé un plan visant à accompagner la filière des fruits et légumes en développant sa capacité productive tout en relevant les défis écologiques. Il a été unanimement salué par les professionnels pour la volonté qui l'anime d'accroître les rendements des exploitations. Parmi ses grands axes, figure le renforcement des moyens dédiés à la recherche et à l'expérimentation, en maximisant les financements de France 2030. C'est une absolue nécessité pour protéger ces filières, fragilisées par des impasses sanitaires qui empêchent le maintien de nos capacités de production.

Malgré l'urgence de trouver des alternatives pour sortir des dépendances et renouer ainsi avec la souveraineté alimentaire, l'avenir de l'agriculture doit tenir compte du temps de la science. L'État doit donc être au rendez-vous pour accompagner durablement nos agriculteurs dans la transition, qui ne se fera pas en un an et qui est plus difficile pour certaines filières.

Quel sera le montant annuel des crédits d'État affectés à la recherche et à l'expérimentation en faveur des fruits et légumes ?

Comment ces financements seront-ils fléchés de manière à bénéficier prioritairement aux filières qui sont dans des impasses en matière phytosanitaire ? C'est urgent, compte tenu des délais nécessaires pour aboutir à des solutions alternatives efficaces.

Quelles mesures d'indemnisation seront prises pour assurer la pérennité de ces filières ?

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