Le dérèglement climatique implique des risques spécifiques pour les installations nucléaires qui vont se multiplier, qu'il importe d'anticiper.
Le Gouvernement propose que nous nous lancions bille en tête dans la relance nucléaire et la construction de nouveaux réacteurs, alors que chaque nouveau rapport du Giec est plus alarmant que le précédent et que l'on prévoit une montée des eaux à brève échéance, donc des risques d'inondation, qui toucheront notamment les centrales en bord de mer, comme celle du Blayais, qui aura sans doute les pieds dans l'eau dès 2050.
Par ailleurs, nous connaissons une sécheresse inédite. Selon les scientifiques, le débit du Rhône pourrait baisser de 40 % dans les trente prochaines années alors que, comme chacun sait, nous avons besoin d'eau pour refroidir les réacteurs. Bref, le nucléaire n'est en rien résilient face aux changements climatiques.
Non seulement nous maintenons que ce projet de loi est rétrograde et inquiétant, mais nous demandons que, pour les installations nucléaires, les risques nouveaux dus aux changements climatiques soient spécifiquement mentionnés et pris en compte.