Le mois de février s'achève avec un déficit pluviométrique record de plus de 50 %. Notre pays a connu plus d'un mois sans pluie en plein hiver. Les nappes phréatiques, déjà abîmées par la sécheresse de 2022, sont à moitié vides. On évoque une diminution du débit d'étiage des fleuves de 20 % à 50 % d'ici à 2050. Cela aura des répercussions non seulement sur la biodiversité, ce qui devrait déjà nous préoccuper, mais aussi sur le refroidissement des réacteurs. En outre, la multiplication des périodes de forte chaleur et la baisse progressive des étiages pourraient provoquer une intermittence dans la production d'électricité et une réduction de la rentabilité des centrales – ce qui, j'imagine, vous inquiète davantage. Puisque vous affirmez que l'objet de ce projet de loi est d'assurer la souveraineté énergétique de la France pour les années à venir, nous proposons que les nouveaux réacteurs électronucléaires ne puissent pas être construits sur les rives d'un fleuve ou d'une rivière dont les risques d'une baisse de débit des cours d'eau et de l'étiage dans les cinquante ans à venir sont possibles ou avérés en raison du dérèglement climatique.