Les réacteurs nucléaires peuvent faire varier à la hausse ou à la baisse jusqu'à 80 % de leur puissance en moins de trente minutes, et cela deux fois par jour. Cela représente plus de 1 000 mégawattheures pour un réacteur de 1 300 mégawattheures et 700 pour un réacteur de 900 mégawattheures. Le fonctionnement en mode suivi de charge, spécifique au parc nucléaire français, permet de compenser les variations sur le réseau, de garantir la stabilité de sa fréquence et de remédier dans des délais très courts à l'éventuelle défaillance d'une autre source de production.
Toutefois, une étude montre que la modulation du parc nucléaire pourrait user prématurément certaines pièces. Alors que dix-sept réacteurs nucléaires sur cinquante-six sont toujours à l'arrêt et que la France continue d'importer de l'électricité, il apparaît nécessaire d'approfondir la question.
En outre, la modulation du parc nucléaire nécessite un investissement technique dont le coût, notamment en main-d'œuvre, a des conséquences sur le prix de l'électricité. Il convient donc de l'évaluer.