Pas sur toute la période, ce qui ne l'a pas empêchée d'avoir une position constante sur le sujet. Par ailleurs, l'analyse de la situation et des problèmes suscités par Nord Stream II a bien entendu été réalisée au sein du ministère des affaires étrangères.
En outre, je continue d'estimer que les stratégies d'influence se déploient de manière diffuse et indirecte, ce qui rend le traitement de la situation compliqué. Il ne suffit pas d'interdire à un ancien chancelier allemand d'être membre du conseil d'administration d'une entreprise étrangère qui poursuit à la fois des objectifs économiques et des objectifs géopolitiques.
Je le répète : ces stratégies agissent de manière diffuse et indirecte, par l'adjonction successive d'un certain nombre d'éléments, lesquels finissent par créer un état d'esprit particulier. Elles fonctionnent particulièrement bien avec les réseaux sociaux, qui ne sont ni bottom up, ni top down, mais décentralisés. Ce cheminement crée in fine un effet politique significatif et visible en termes de manipulation de l'information.