Il n'existe pas de système dans le monde qui puisse avoir des prévisibilités sur des évènements tels que nous les avons connus. Si on avait posé la question sur le quasi-arrêt des livraisons de gaz russe juste avant le début de la guerre, tout le monde aurait répondu que cette idée était tout à fait farfelue. Or elle s'est concrétisée avec un impact d'une violence inouïe. La panoplie de mesures prises, relatives aux économies gazières et d'électricité, a engendré des résultats exceptionnellement bons. Cependant, la perfection n'existe pas dans les systèmes économiques : en effet, certains éléments peuvent toujours être améliorés vis-à-vis de la survenue de potentielles crises futures.
La consultation actuelle entre tous les États doit permettre d'identifier des moyens qui réduiront de manière importante la volatilité des prix. Je reste convaincu que nous avons la possibilité de continuer à développer un marché intérieur de l'énergie, car il est extrêmement positif en matière de durabilité notamment. En agissant d'abord sur les énergies décarbonées, nous nous affranchirons automatiquement des niveaux de dépendance qui représentent les risques que vous connaissez. Ces éléments sont très importants et porteurs pour l'avenir. Celui-ci n'est d'ailleurs pas lointain, car nous pouvons aboutir à un système électrique européen décarboné à 95 % en 2030. Pour ce faire, des décisions nécessaires d'investissements et de production devront être prises.