Certains achats sont à terme. Lorsque nous avons assisté à une hausse de prix extrêmement importante, certains éléments de situation étaient influencés par l'indisponibilité exceptionnelle de plus de la moitié du parc nucléaire français. Ce sont pour ces achats à terme que nous avons fait face à des envolées irrationnelles. Pour le reste, les prix sont lissés comme vous l'avez décrit, c'est-à-dire que la dernière unité appelée au coût marginal fixe le prix. À partir du moment où un choc tel que la guerre russo-ukrainienne survient, il est évident que le dernier appelé serait la centrale à gaz avec un prix faramineux. Nous devons donc doter l'arsenal et les outils européens de moyens capables de réduire la volatilité des prix. Les réformes en cours devraient d'ailleurs privilégier les contrats à long terme entre les producteurs et les clients, notamment les grands clients de l'énergie. De plus, les nouvelles règles devraient privilégier l'ensemble des énergies bas carbone et se limiter à ceux qui produisent du nucléaire et de l'électricité.