Nous n'avions absolument pas ressenti ce sentiment à l'époque, y compris de la part du président d'EDF de l'époque, qui était très ouvert sur ces questions. Nous n'avions en tous cas pas le sentiment que l'entrée dans le marché intérieur européen amputerait la compétitivité de l'électricité française. Certains ont peut-être d'autres avis aujourd'hui, mais les responsables de l'époque, tant politiques qu'industriels ou économiques, ne sont pas entrés dans ce marché à reculons. D'ailleurs, plusieurs Français ont pris des responsabilités au niveau de l'Association européenne des gestionnaires de réseaux ou des régulateurs de l'énergie et le climat était alors très positif. Je ne me suis jamais heurté à des positions telles que vous les avez décrites. Encore aujourd'hui, un Français est président de l'Association européenne des gestionnaires de réseau de distribution et des Français jouent un rôle important au niveau national et dans les coopérations avec leurs collègues. Ils développent d'ailleurs des relations bilatérales importantes et positives pour l'image de la France en Europe. Il me semble que l'ouverture, de ce point de vue, est plus importante que la fermeture.