L'objectif de limiter la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50 % en 2025 n'était pas tenable. Du retard avait été pris concernant les énergies renouvelables. Nous savions que l'objectif de 23 % en 2020 était irréaliste. Les miracles n'existent pas en matière de construction d'infrastructures énergétiques. Généralement, les surprises sont plutôt inverses !
Sur le papier, tous les objectifs peuvent être atteignables. Il suffit de faire bouger les paramètres, mais les efforts qu'il aurait fallu engager étaient irréalistes. Nous l'avons expliqué au ministre d'État, qui n'était pas particulièrement content de devoir annoncer ce type de décision. Pourtant, il n'y avait pas d'autre option. Il fallait reprendre la réflexion, revoir les scénarios et refaire une planification pour espérer atteindre les 50 % en 2035.
La PPE a été achevée après notre départ, mais nous pensions à l'époque que l'échéance de 2035 était réaliste. Beaucoup d'efforts seront néanmoins nécessaires pour la respecter.