Nous en discutons avec le Gouvernement lors de l'élaboration du budget voté par le Parlement. La répartition des moyens est décidée par le conseil d'administration, auquel participe l'ASN. Nous avons obtenu une augmentation de nos ressources pour 2023 à la suite du contrôle de la Cour des comptes qui recommandait de restaurer la soutenabilité budgétaire de l'institut – elle avait, à cette occasion, constaté que l'IRSN remplissait ses missions, ce qui est pour moi un motif de satisfaction. Si nous n'avons pas de problèmes de fin de mois – nous pouvons payer les salaires –, cela se fait au détriment de notre capacité à investir pour maintenir au bon niveau nos plateformes expérimentales et logicielles ainsi que notre immobilier.
Notre tutelle nous ayant demandé d'évaluer nos besoins, nous nous sommes interrogés, avec l'ASN, sur les investissements nécessités par le nouveau nucléaire. L'estimation des besoins supplémentaires a été intégrée dans le budget. L'IRSN a obtenu la moitié des soixante-cinq postes qu'il avait demandés, dont la grande majorité est affectée au nouveau nucléaire. Ces postes sont comptabilisés dans le budget consacré à l'activité de l'IRSN pour l'ASN, de l'ordre de 83 millions d'euros par an pour 430 ETPT, soit quelque 600 personnes – nos experts travaillent non seulement pour nous mais aussi pour la défense et pour la recherche.