Il faut rappeler que c'est l'exploitant qui présente les éléments de la chaîne de fonctionnement. L'IRSN intervient pour les expertiser. EDF a proposé des modalités de fonctionnement, auxquelles sont associées des mesures pour se prémunir de leurs effets – comme le renforcement des contrôles ou la périodicité des changements de composants.
Lorsque l'IRSN reçoit un dossier, ses experts – dont beaucoup sont aussi des chercheurs – l'analysent. Nous sommes en général d'accord sur beaucoup de points ; mais lorsqu'il y a des désaccords, un dialogue technique s'engage. Il ne s'agit pas seulement d'étudier la conformité et ce dialogue technique favorise selon moi l'innovation. Dans certains pays le système est simplifié – notamment aux États-Unis où, compte tenu du nombre d'exploitants, il s'agit d'une certaine manière de cocher les cases. Le fait de n'avoir qu'un seul exploitant favorise le dialogue technique. Lorsque EDF demande à procéder à une modification, il n'y a pas de refus a priori. On étudie la proposition, sachant que l'exploitant doit apporter les éléments qui permettent de justifier que cette évolution est acceptable.