De mémoire, la ministre de la transition écologique et solidaire – qui est ensuite devenue la Première ministre –, avait adressé à RTE un courrier pour commander un rapport présentant des scénarios sur lesquelles on pourrait s'appuyer. RTE a l'habitude de faire ce genre de travail. On se référait par exemple beaucoup à son très intéressant scénario Ampère, paru en 2017.
Ce qui était désormais demandé à RTE, c'était d'élaborer des scénarios à la lumière des nouvelles orientations que nous avions adoptées – notamment pour atteindre la neutralité carbone en 2050, objectif qui figurait dans la loi relative à l'énergie et au climat – et des nouvelles connaissances dont nous disposions.
Lors de mon arrivée au ministère, j'ai évidemment rencontré les responsables de RTE à plusieurs reprises – ils font partie des interlocuteurs que le ministre chargé de l'énergie rencontre régulièrement pour faire un état des lieux et suivre les projets en cours. Je savais donc qu'ils travaillaient à ce rapport. Je bénéficiais de points d'étapes, mais je n'ai pas eu de version consolidée du rapport avant que sa rédaction soit très avancée – ce qui est normal car ils ont pris le temps de bien faire leur travail. Son sérieux a été reconnu par l'ensemble des acteurs.