Le process naturel est bien celui que je viens de vous décrire : pour les cas susceptibles de radicalisation, il est procédé à une évaluation, puis à un choix de placement selon les trois possibilités évoquées à l'instant. Lorsque j'étais ministre, soixante-dix-neuf prisons étaient, je crois, susceptibles d'accueillir des QPR. À cela s'ajoutaient les places en isolement, et la détention ordinaire avec accompagnement spécifique. Théoriquement, tout s'enchaînait plutôt bien. Mais, une fois encore, la question des moyens humains et matériels se posait : y avait-il assez de personnels, de places en QER, de QPR ?