Je serais curieux de savoir s'il est de coutume que les maisons centrales de France connaissent des vacances de poste pendant quinze jours ou trois semaines lorsqu'un directeur est nommé dans un autre établissement – ce qui n'était d'ailleurs pas le cas de l'ancienne directrice, nommée sur un autre poste.
S'agissant de la question politique, je rappelle que la haute administration est pérenne, à l'inverse des majorités politiques qui évoluent au gré des alternances. Bien évidemment, aux yeux de certaines personnes dépositaires d'une autorité administrative de haut rang, il n'était pas question que ces trois hommes sortent de prison. Ce que l'on appelle l'État profond s'est inscrit pendant un temps long dans une forme de logique de vengeance ; je le dis sans détour. Le drame de l'assassinat du préfet Érignac a frappé la haute administration, dont il était un membre éminent – le seul précédent s'agissant de l'assassinat d'un préfet étant celui de Jean Moulin pendant la Seconde Guerre mondiale. On peut le comprendre, je ne juge pas, je ne suis pas membre de la haute administration. Mais cette donnée doit être prise en compte pour expliquer le cheminement de ces vingt-cinq dernières années et le traitement de ce dossier. Je parle bien de la haute administration et non du rang supérieur, qui est celui du politique.