Il est hors de question pour moi de mettre le doigt sur un scénario ou un autre. Mais mon territoire a une histoire. En 1998, un préfet de la République était assassiné dans les rues d'Ajaccio. Un an après, son successeur était entre quatre gendarmes après avoir ordonné de brûler des paillotes pour que des gens se tirent dessus. C'est notre histoire. Des complots, des manigances, malheureusement, en Corse comme ailleurs, il y en a eu. Au-delà des dysfonctionnements avérés dans le milieu carcéral qui ont abouti au drame du 2 mars, des gens en Corse se posent des questions, de bonne foi. La justice suppose aussi de lever un certain nombre de doutes. Depuis le début de nos auditions, c'est la première fois que je pose cette question, car je savais que vous me répondriez de façon directe. Je ne l'ai pas posée avant.