Les directeurs récupèrent des détenus très difficiles. Pour certains, l'objectif est de faire croire qu'ils sauront les gérer quand bien même leurs collègues, ailleurs, n'ont pas réussi. Ce cas de figure se produit trop souvent. Les rapports auraient dû être transmis. Le détenu n'aurait pas dû être classé « auxi ». On peut supposer que la direction a souhaité montrer à la DAP et à la direction interrégionale que tout se passait bien. Le surveillant est hors de cause. La famille Colonna l'a d'ailleurs reconnu. Ce qui s'est passé peut arriver demain à n'importe quel surveillant.
Sur les troubles psychiatriques, nous estimons qu'il faut rendre les soins obligatoires. Or il n'est plus possible aujourd'hui d'obliger les détenus à être soignés s'ils ne le veulent pas. Puisque ces détenus, qui devraient être dans des établissements psychiatriques, sont en prison, nous devons pouvoir les soigner. Nous distribuons pourtant dans nos établissements des tonnes de médicaments qui alimentent des trafics... Nous voulons pouvoir obliger des détenus à être soignés.