Il faudrait interroger l'Inspection, ce que vous avez déjà fait, pour savoir exactement pourquoi cette gestion peut être qualifiée de laxiste. Personnellement, cela ne m'évoque rien. Les directeurs d'établissement sont plus ou moins stricts dans la gestion de leur établissement, mais une gestion plus souple n'est pas en soi mauvaise. Le paysage pénitentiaire est extrêmement hétérogène. Pour certains établissements, il faut des « mains de fer », pour d'autres, plus de souplesse. Par ailleurs, chaque directeur a sa propre personnalité. En tout état de cause, une gestion souple n'est pas plus mauvaise qu'une gestion stricte.
Sur le fait de séparer les détenus terroristes des autres, c'est une sorte de serpent de mer. Faut-il séparer les détenus radicaux pour qu'ils ne contaminent pas les autres, ou faut-il les « noyer dans la masse » ? Notre position n'est pas définitive sur ce sujet. Nous privilégions une logique de suivi et de prise en charge individuels dans un établissement en fonction d'autres critères que la seule radicalisation. Il y a des quartiers spécifiques de prise en charge, mais tous les détenus TIS et radicalisés (RAD) n'y sont pas. Cela nous amène forcément à les gérer de manière spécifique dans des établissements où ils peuvent côtoyer d'autres détenus de droit commun.