Au cours des Jeux de 2024, le village olympique accueillera plus de 10 000 athlètes de haut niveau, qui requièrent des accompagnements de pointe, notamment en matière médicale. La création d'une polyclinique, sous la forme d'un centre de santé, permettra de conserver la bulle sécuritaire et sanitaire du village, en proposant des services de soins primaires, de médecine du sport, des actes de radiologie et d'imagerie à résonance magnétique, ainsi qu'un service d'urgence. Le centre, composé d'une centaine de professionnels de santé et encadré par des praticiens de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, devrait permettre de limiter le report des soins et des besoins de santé sur l'offre régionale. En effet, alors que l'Île-de-France est classée à hauteur de 63 % en désert médical, en Seine-Saint-Denis ce taux atteint 93 % ; le département ne saurait donc subir la moindre surcharge.
Événement international, ces Jeux olympiques et paralympiques seront l'occasion pour de nombreux Français et Franciliens de découvrir de nouvelles disciplines sportives. Pensés de façon durable, tant écologiquement qu'économiquement et socialement, ils devraient susciter une large adhésion. En ces périodes estivales chargées pour le secteur médical, notamment dans les services d'urgence des hôpitaux, nous devons anticiper les réponses à l'accroissement des besoins de soins provoqué par la présence, outre des 10 000 athlètes, de quelques millions de touristes. Pour que ces Jeux soient une réussite, nous devons faire en sorte de limiter au maximum la surcharge sur l'offre de soins régionale, déjà fragilisée.
Pouvez-vous préciser les mesures et dispositifs instaurés par l'État et les collectivités pour relever ce défi sanitaire et limiter les conséquences des Jeux sur l'offre de soins ? Comment se traduira l'héritage olympique en matière de santé dans ces territoires ?